• La conscience d’être libre peut-elle être illusoire ?

    1. Introduction

     

    a. « Qu’est-ce que la liberté ? »

     

    La liberté est une forme de pouvoir : la possibilité d’agir sans contraintes, de choisir quelle voie nous voulons suivre.  « Suivons ce chemin que nous traçons. » déclare Miguel, l’un des protagonistes du film d’animation La Route d’El Dorado réalisé par Éric Bergeron. C’est une sorte de volonté propre qui pousse à agir selon nos principes et nos valeurs. Mais bien sûr, cette notion se révèle bien plus complexe… bien plus difficile à appréhender.

     

    b. « Qu’est-ce que la conscience ? »

     

    La conscience est un état d’esprit qui se définit par une forme de connaissance permettant une interprétation du monde qui nous entoure. C’est un sentiment, des sensations, une expérience… Quelque chose se rapprochant d’un apprentissage perpétuel qui aiguise la perception de chaque être vivant : «J'ai beaucoup appris depuis qu'on s'est rencontrés […] Peut-être que tu es vivant. » est-il dit par Hank Anderson, un personnage du jeu vidéo Detroit : Become Human développé par Quantic Dream. La conscience pourrait donc se résumer (assez simplement) à la vie elle-même et vice-versa.

     

    c. « Qu’est-ce que l’illusion ? »

     

    L’illusion pourrait se définir tout bêtement par une absence de réalité. Avoir des convictions basées sur une croyance, croire en des choses qui puissent être considérées comme fausses par d’autres. Les idées reçues sont un assez bon exemple : « Les personnes autistes sont soit des génies, soit des attardés. » est un préjugé, une vision étriquée de l’autisme dans sa globalité. Pour schématiser, l’illusion possède celui qui pense être détenteur d’une unique vérité (qu’elle soit bonne, neutre ou mauvaise), quand il y en a, en fait, de nombreuses autres abordant un même sujet.

     

    2. « La conscience d’être libre peut-elle être illusoire ? »

     

    La notion de liberté eut le droit à nombre d’interprétations, à diverses explications… et malgré ces différentes époques qui les séparent, les grands penseurs s’accordent sur un point bien précis : La liberté a elle-même des limites à ne pas franchir. Une distinction entre désir et morale. En effet, ce concept se doit d’être juste et non pas, au contraire, déraisonnable. La liberté ne serait donc pas une liberté absolue. Hannah Arendt explique : « Exister en tant qu’Homme, c’est exister avec d’autres Hommes. » soulignant donc l’importance du respect d’autrui dans le bon fonctionnement de la liberté.

    L’avidité est une chose… la liberté en est une tout autre. Céder à ses envies, ses caprices et les pulsions les plus primaires et les plus obscures est une forme de faiblesse : s’abandonner à la peur, à la tristesse ou bien à la colère, par exemple, peut entraîner des conséquences dramatiques. La maîtrise de soi serait donc, en théorie, le seul moyen d’être véritablement libre. Mais l’être vivant est un être conscient qui est donc un être sensible… et l’être sensible est un être conscient qui est donc un être vivant. Mais la liberté existe-t-elle vraiment ? Pensons-nous être libres alors qu’il n’en est rien ? Est-ce donc un mythe ? Une réalité ? Sommes-nous vraiment conscients ou nous voilons-nous la face ? Qu’elle soit réelle ou factice, la liberté est un objectif que l’Homme cherche à acquérir, à cultiver… à tout prix.

    Oui. Cette notion est si transparente, si fantomatique que ne serait-ce capturer son essence relève du défi. Quand bien même l’être vivant peut vivre une situation précaire, difficile et/ou subir des injustices, ce dernier essayera, en tout et pour tout, d’atteindre un semblant de liberté. La volonté et la réflexion seraient donc une sorte d’expression de la liberté… peut-être même la liberté elle-même sous sa forme la plus pure.

    Et si nous nous détachions des croyances populaires ? Des médias conventionnels ? Lorsque le Système, qui décide ce qui est acceptable ou non, est malhonnête envers le peuple, celui-ci n’hésite pas à se battre pour que son existence ne ressemble pas à une ligne droite sans aucun tournant… de laquelle on ne peut se détacher. Pour lui accorder des droits qui donneront ce sentiment de liberté.

    Mais comme je l’ai déjà dit, la réflexion est une forme de liberté. Peut-être même la liberté dans toute sa splendeur. Celui qui se croit conscient et libre, sans jamais questionner quoique ce soit en ce monde, vit dans l’illusion d’une liberté virtuelle. Celui qui s’interroge serait donc probablement plus proche de ce qui pourrait se définir comme étant la liberté.


  • Commentaires

    1
    Samedi 9 Février 2019 à 11:47

    Hey boy !

    J'aime beaucoup ce que tu dis, je ne trouve pas vraiment d'erreur, de toute façon je ne suis pas ici pour contrer ce que tu dis, mais bien l'approfondir.

    Tu touches à un sujet de philosophie. Et la liberté, en philosophie, est un sujet si vaste et si travaillé et détaillé, et parfois si différent d'une théorie à une autre.

    Connais-tu la théorie de Spinoza ? Tu as une pente, semée de haut et de bas, mais c'est une pente. Nous sommes une pierre, en haut. Nous décidons d'abord de nous laisser glisser, parce que c'est drôle, qu'on a envie. Puis, à un certain niveau où le sol remonte, comme une rampe, on décide de glisser le long et de se laisser entrainer dans les airs, parce que c'est drôle là-aussi. Parce qu'on la choisit.

    En réalité, pas vraiment. Cette bosse, qui a servi de rampe, et la pente en elle-même sont ce qu'on appelle des déterminismes. La pierre a pensé que c'était elle qui décidait de glisser, alors que c'est le sol qui l'a entrainé - gravité, quand tu nous tiens.

    La liberté à l'état pur s'appelle la Licence. Voyons un exemple pour l'expliquer : tu vois American Nightmare ? Tout est permis. Dans ce film, pendant une nuit, ce n'est plus la liberté qui règne mais la licence. Tu es libre, tous les jours, de te rendre au supermarché, de discuter avec tes voisins. Et bien, pendant cette nuit, où je suppose tu n'as nulle envie de tuer de voler de piller ou violer, tu ne seras alors libre de rien. Pourquoi ? Parce que si tu souhaites aller au supermarché, tu risques de te faire tuer. Tu veux aller voir tes voisins ? Comment être sûr qu'ils ne vont pas te tuer eux-aussi ? Tu n'es donc plus libre. La licence, c'est la loi du plus fort. La liberté est donc défini selon les valeurs morales de l'homme, de ce qu'il déclare être juste pour que chacun puisse faire ce qu'il veut.

    Par exemple : moi. Je suis très rebelle et téméraire, voire irrespectueux parce que mon père me l'a instruit. Mon père est mon déterminisme. Quand je choisirais de me conduire ainsi, en disant "c'est ma liberté d'être à contre-courant", en réalité, c'est ce que mon déterminisme (mon père) me force à me conduire. Je ne sais pas si tu comprends bien ^^' Mais voilà.

    Donc oui, on ne peut pas réellement être libre. On peut vivre toute sa vie dans l'ignorance de chacun de ses déterminismes, ou en avoir conscience et tenter de les contrer. C'est ainsi qu'on atteint la perfection dans le sens étymologique du terme, perfection signifiant "qui est allé jusqu'au bout", dans ce cas présent "jusqu'au bout de lui-même".

    Voilà voilà ! ~ C'était ma pitite contribution à ce post. Bien ouéj ma boi ! :D

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